Les finances des provinces sur la bonne voie

L’agence de notation Moody’s prévoit des niveaux d’endettement acceptables

 

(Extrait d’article publié dans Le Devoir)

 

Les finances publiques des provinces canadiennes prendront du mieux en 2017, prévoit une analyse dévoilée mercredi par Moody’s : le retour à l’équilibre budgétaire sera en ligne de mire ou atteint, selon les cas, et le fardeau de la dette, bien qu’élevé, demeurera généralement acceptable. Le Québec fera bonne figure, mais il devra se méfier des impacts de la hausse des taux d’intérêt sur le remboursement de sa dette, prévient l’agence de notation.

 Le nouveau rapport de Moody’s prédit que la situation économique des provinces canadiennes sera « stable » l’an prochain. La croissance économique, même modeste, permettra aux différents gouvernements de prévoir un retour à l’encre noir. Les taux d’intérêt demeureront bas, ce qui rendra la dette abordable, et les surplus budgétaires à venir devraient permettre de stabiliser le fardeau de la dette, évalue-t-on.

 « C’est difficile de dire à quel point nous approchons d’une perspective positive, affirme en entrevue Michael Yake, vice-président et analyste senior chez Moody’s. Au cours des huit dernières années, la majorité des provinces canadiennes ont vu le fardeau de leur dette augmenter de manière importante. Pas au point de voir des changements de cote de crédit, mais nous avons vu une détérioration dans leur capacité de soutenir plus de dette. »

  Dette « gérable »

 Moody’s prévoit que le fardeau cumulé de la dette de l’ensemble des provinces canadiennes, calculé en pourcentage des revenus, atteindra un sommet en 2017. Il devrait alors franchir la barre des 170 %, avant de diminuer légèrement l’année suivante.

 « Même si les taux d’intérêt sont appelés à augmenter lentement, leur niveau actuel rend le fardeau de la dette gérable », indique l’agence de notation.

 Le portrait n’est cependant pas le même dans toutes les provinces. Celles qui produisent du pétrole, soit l’Alberta, la Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador, verront le fardeau de leur dette augmenter beaucoup plus rapidement que les provinces qui n’en produisent pas. (…).

Source : Le Devoir