Économie canadienne : croissance supérieure en 2017
PERSPECTIVES 2017 - Après deux années de contreperformance, l’économie canadienne pourrait enregistrer une croissance légèrement supérieure en 2017. Le Québec devrait pour sa part connaître une performance économique semblable à celle de l’an dernier.
Une économie américaine plus forte, ainsi que la mise en oeuvre de l'Accord économique et commercial global entre le Canada et l'Union européenne, devraient avoir des répercussions positives pour les exportateurs du Canada autres que d'énergie, estiment en effet les économistes de la Financière Banque Nationale qui prévoient une croissance de 1,9 % du PIB cette année, comparativement à 1,7 % en 2016.
Les politiques commerciales de la prochaine administration ne doivent toutefois pas être sous-estimées, préviennent-ils. « Mais vu le degré d'intégration des deux économies, et donc de l'importante perte d'efficacité qu'entraîneraient des barrières commerciales, nous tenons pour acquis que le bon sens l'emportera des deux côtés de la frontière afin de ne pas trop nuire aux flux commerciaux », font valoir les économistes Krishen Rangasamy et Marc Pinsonneault.
L'économie canadienne pourrait même s'avérer supérieure aux prévisions si les prix du pétrole montaient assez pour ranimer les dépenses d'investissement, surtout après l'approbation de deux pipelines par le gouvernement fédéral. Outre l'apport du secteur des exportations, les dépenses de l'État soutiendront aussi la demande intérieure et compenseront un ralentissement attendu de la croissance de la consommation et de l'immobilier résidentiel.
Les perspectives en matière de consommation et d'immobilier résidentiel, qui ont été propulsés ces dernières années par l'endettement, suscitent toutefois des points d'interrogation. « L'effet de richesse immobilière qui a soutenu les dépenses de consommation du Canada pendant des années est sur le point de s'estomper », indiquent Krishen Rangasamy et Marc Pinsonneault.
La Banque du Canada ne devrait donc pas abandonner de sitôt sa politique monétaire accommodante. Étant donné ses préoccupations au sujet des risques intérieurs, « elle préférera pécher par excès de précaution et retarder les hausses de taux d'intérêt à 2018, particulièrement vu que l'inflation reste faible et que le marché du travail peu impressionnant semble pencher plutôt du côté de l'emploi à temps partiel », précisent-ils. (….)
Source : Finance et investissement
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