Québec

Plusieurs débouchés pour les soudeurs qualifiés.

Les besoins de main-d’œuvre qualifiée dans le domaine de la fabrication métallique sont importants au Québec.

Des sources du Comité sectoriel de la main-d’œuvre dans la fabrication métallique industrielle suggèrent de la part des acteurs dudit domaine, l’acquisition d’une réelle formation professionnelle ou technique.

Il s’agit là, de mieux maximiser ses chances pour une parfaite réussite dans ce secteur d’activité.

L’absence de soudeurs qualifiés crée une pénurie croissante de travailleurs dans la province depuis quelques années.

L’année dernière par exemple, l’entreprise Aciers J.P, fabricant de convoyeurs à la Reine en Abitibi-Ouest, a pris l’initiative de se tourner vers l’immigration pour se donner toutes les chances d’engager des travailleurs compétents.

Aujourd’hui en matière d’immigration au Canada, le métier de soudure fait partie des profils pour lesquels la procédure est accélérée et ne nécessite quelques fois même pas d’entrevues avant l’obtention du visa.

Le métier de soudeurs qualifiés au Québec :

Il existe trois programmes d’études en soudage au Québec. D’abord il y a le Diplôme d’Etude Professionnelle (DEP) en soudage-montage, ensuite le double DEP en soudage-montage et en fabrication de structure et de métaux ouvrés, et enfin le DEP jumelé au diplôme d’études collégiales (DEC) en métallurgie.

Au Québec, près de 40% des soudeurs œuvrent dans le milieu de la construction. Pour exercer ce métier, le travailleur qualifié doit pouvoir obtenir un certificat de compétence-occupation de la part de la Commission de la construction du Québec (CCQ), après avoir réussie le cours de connaissance générale de l’industrie de la construction.

Les soudeurs travaillant en dehors des chantiers de construction peuvent quant à eux obtenir un certificat de la qualification professionnelle.

Des témoignages qui rassurent :

Sébastien Podtetenev est un soudeur de formation dans la province du Québec. Il est détenteur d’un DEP en soudage-montage et d’une Attestation de Spécialisation Professionnelle (ASP) en soudage haute pression depuis l’année 2004.

Il parle ici de son expérience sur le marché du travail. Sébastien Podtetenev avoue qu’il était à la recherche d’un métier manuel avec un salaire intéressant et de bonnes perspectives d’emploi.

Après plusieurs renseignements sur les différentes professions, le soudage a pu répondre à ses critères.

Selon lui, les tâches du soudage varient beaucoup d’un emploi à un autre, mais de façon générale, elles consistent à couper et à assembler des morceaux de métal, à faire de la réparation sur de la machinerie lourde…

« Pour devenir un bon soudeur, on doit faire preuve de curiosité et profiter de chaque occasion d’apprendre. Par exemple, lorsqu’on a la chance de côtoyer un soudeur d’expérience, il ne faut pas hésiter à lui poser des questions. La polyvalence est une autre qualité recherchée, parce qu’on peut travailler à différents projets », confie Sébastien.

Il n’oublie pas de mettre l’accent sur la formation à toutes personnes désireuses d’apprendre le métier.

« Je suggérerais fortement de compléter la formation en soudage-montage. Moi c’est grâce à cette formation que j’ai pu trouver en emploi dans la construction (…) Pour les diplômés en soudage; que ce soit les industries, les ateliers de réparation ou les chantiers de construction, chaque milieu offre des défis différents », a-t-il indiqué.

A la question, combien gagne un soudeur ? Sébastien Podtetenev soutient que les salaires varient, parce que certains domaines sont plus lucratifs que d’autres.

Selon lui, les nouveaux diplômés du secteur industriel sont payés à 17,18 dollars canadiens tandis que ceux détenant l’ASP en soudage haute pression perçoivent 18,60 dollars canadiens.

« Sur les chantiers de construction, le salaire des soudeurs varie entre 30,23 dollars canadiens / l’heure à 41,32 dollars canadiens/ l’heure, selon le niveau de spécialisation, l’éloignement du chantier…La rémunération des travailleurs de la construction varie aussi selon le type de chantier où ils sont engagés. Ainsi les contrats de génie civil et de voirie rapportent généralement plus que la construction résidentielle, commerciale ou industrielle », précise Sébastien Podtetenev.

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