NOUVEL ÉCHEC POUR LE MINISTRE JOLIN BARRETTE

 

Le ministre revoit ses ambitions en revenant sur son désir de lier un test des valeurs québécoises à l’obtention de la résidence permanente.

 

Le jeune ministre populiste pensait que le gouvernement du Canada allait accepter sa demande même si elle ne relevait pas des compétences du Québec.

 

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1319412/caq-gouvernement-legault-test-valeurs-immigrants-quebec-residence-permanente?partageApp=appInfoiOS&accesVia=partage

 

Comme je le mentionnais lors du dépôt du projet de Loi 9 en février dernier, lequel contenait un grand nombre d’articles qui dépendaient des compétences du Canada, il était illusoire de penser que les lois canadiennes seraient ajustées pour satisfaire le ministre d’un gouvernement populiste représentant seulement un tiers des électeurs du Québec et dont bien des idées sont contraires aux valeurs qui font le Canada et sa réputation à travers le monde.

 

J’avais qualifié son projet de loi, qui contenait aussi des conditions à la résidence permanente pour que les immigrants demeurent dans les régions hors des centres urbains, de lettre au Père Noël. Il semble que sa liste rétrécisse à vue d’œil dans ses demandes au gouvernement du Canada et c’est très bien comme ça.

 

Lorsque l’on a fait du mal à des dizaines de milliers de personnes qui correspondaient aux besoins du Québec en annulant leurs dossiers de façon tout à fait gratuite, on ne peut attirer la sympathie. Je me demande même comment il est possible de continuer à vivre et vieillir avec la conscience aussi lourde.

 

Lorsque l’on reçoit avec mépris le représentant pour le Canada du Haut-Commissariat aux réfugiés, alors que cette personne a travaillé dans des zones de conflits comme l’Afghanistan, la RDC, le Liban et autres, pendant qu’on a soi-même toujours vécu dans un confort douillet, sans jamais avoir eu à risquer sa vie ou à évoluer dans des conditions difficiles, là aussi on ne peut attirer ni le respect ni la sympathie.

 

Ce n’est donc pas une surprise si aujourd’hui toutes ses demandes au gouvernement du Canada sont refusées. Même en période électorale, aucun parti fédéral n’a fait de promesse au Québec en ce sens. Comme si même l’opportunisme politique était au-dessus d’un tel rapprochement.

 

Après un an au pouvoir, je pense qu’il n’y a plus que le ministre lui-même, et peut-être une partie de son équipe, qui lui donne une crédibilité.

 

D’ailleurs, en parlant de son équipe, je me souviens, lors de l’adoption de la Loi 9, comment ils se sont félicités… La profonde jouissance, l’exaltation qu’ils ont affichée. On aurait dit qu’ils venaient de conquérir l’Everest. Sauf que non seulement cette victoire n’avait nécessité aucun effort, puisqu’elle était simplement mathématique et sous bâillon, mais en plus cette euphorie était particulièrement déplacée après qu’ils aient réduit en cendres les espoirs de milliers de candidats qui s’étaient scrupuleusement soumis à toutes nos demandes, toutes nos règles, qui avaient dépensés des milliers de dollars, plusieurs dans des pays où l’argent s’acquière difficilement, et qui attendaient patiemment dans le processus depuis des années! Un Humain se soucie de la souffrance infligée à ses semblables. Madame Anglade avait raison de qualifier le projet de loi d’inhumain, mais il semble qu’il n’y avait pas que lui d’inhumain. Il pourra s’écouler 100 ans que jamais ces minutes ne seront oubliées ou pardonnées.

 

Pour les employeurs dont les pénuries de travailleurs affectent les affaires, strictement rien n’a changé, alors que c’est la seule mission pertinente qu’on lui demande de solutionner. Il semble que ce soit trop difficile pour lui et son équipe.

 

Nous verrons bien ce que le futur réservera, mais je dois avouer qu’en tant qu’employeur depuis plusieurs décennies, il ne me faut pas longtemps pour connaître les capacités et le fond d’un employé et cela ne me rend pas vraiment optimiste pour les résultats à venir.

 

Merci de votre confiance. Vous êtes aujourd’hui plus de 1 520 000 à nous suivre. C’est + que toutes les voix qu’a obtenu ce parti populiste pour être élu à la tête du Québec (1 509 455 votes) soit seulement 37% de l’expression populaire de près de 4.5 millions de votants.

 

Autant dire que ce petit matin du 16 juin 2019, à part le parti au pouvoir, ce sont tous les partis formant l'opposition qui étaient unis dans le rejet de cette loi 9. À eux tous, ils représentaient les intentions réelles des Québécois puisque près de 3 millions de votants avaient voté pour eux.

 

À bientôt.

Alain GUERRERO

Président, ACCÈS CANADA