L’économie canadienne reprend vie

 

 

L’économie canadienne a redémarré en mai. Le PIB a repris 4,5 % après avoir enregistré deux mois de baisses « sans précédent » sous le coup des mesures d’urgence prises pour ralentir la propagation de la COVID-19 ayant provoqué des fermetures quasi généralisées. L’activité reste toutefois inférieure de 15 % à son niveau prépandémie de février.

 

Mieux, Statistique Canada indique que les renseignements provisoires suggèrent que le PIB aurait poursuivi sur sa lancée pour progresser d’environ 5 % en juin. « Ces estimations éclair laissent entrevoir une baisse d’environ 12 % du PIB réel au cours du deuxième trimestre de 2020. En raison de leur nature provisoire, ces estimations seront révisées le 28 août, au moment où le PIB officiel sera diffusé pour le mois de juin et le deuxième trimestre », précise toutefois l’agence fédérale.

 

Revenant à mai, la progression de 4,5 % se situe loin au-dessus de la projection préliminaire de 3 % avancée par Statistique Canada et celle de 3,5 % qui faisait consensus parmi les économistes. L’agence fédérale indique que 17 des 20 grands secteurs d’activité ont repris du tonus. Le segment Services d’hébergement et de restauration a dominé la liste avec une progression de 24,2 %, ralenti toutefois par un recul de 2,3 % dans les services d’hébergement, « les restrictions sur les voyages internationaux et interprovinciaux toujours en vigueur poussant la majorité des Canadiens à rester chez eux ». La construction est deuxième avec une augmentation de 17,6 %, suivie du commerce de détail et sa poussée de 16,4 % sous l’impulsion d’une hausse de 69 % chez les concessionnaires de véhicules et de pièces automobiles. Le secteur de la fabrication suit avec une augmentation de l’activité de 7,4 %, après un recul de 22,4 % en avril, alors que le commerce de gros affichait une croissance de 6 % après trois mois de repli.

 

Les secteurs encore en recul sont ceux des arts, des spectacles et des loisirs (-2,9 %), des administrations publiques (-1,8 %) et de la gestion des sociétés et des entreprises (-0,1 %).

 

La firme de recherche Oxford Economics voit dans cette donnée mensuelle une économie canadienne engagée dans un processus de récupération après une contraction record de 11,7 % en avril et de 7,5 % en mars. Reprenant la cible préliminaire de Statistique Canada pour juin, Oxford prévoit dans son scénario dominant un autre gain substantiel en juillet suivi d’une décélération de la croissance, pour aboutir à son niveau prépandémie quelque part vers la mi-2021, au mieux.

 

Benoit P. Durocher, économiste principal au Mouvement Desjardins, va dans le même sens. « Il serait étonnant que la progression du PIB réel conserve un rythme aussi rapide à partir du quatrième trimestre. Plusieurs difficultés persisteront, comme le maintien d’un taux de chômage relativement élevé […] De plus, la possibilité d’une résurgence des cas de COVID-19 ne peut pas être totalement écartée », écrit-il.

 

Dans sa lecture de juillet, la Banque du Canada estimait que l’économie canadienne se replierait de 7,8 % cette année après une expansion de 1,7 % l’an dernier, avant de croître de 5,1 % en 2021 et de 3,7 % l’année suivante. L’économie n’aura vraisemblablement pas récupéré de la crise sanitaire avant quelque part en 2022, disait-elle.

 

Source : Le Devoir

 

 

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