Canada : Faciliter l’immigration d’enseignants francophones : « Un pas dans la bonne direction »
Les mesures touchant l’enseignement proposées dans un document de travail préparé par la ministre des Langues officielles, Mélanie Joly, donnent espoir à des dirigeants de conseils scolaires ontariens, aux prises avec une pénurie d’enseignants qualifiés.
Dans le document, la ministre Joly propose notamment d’établir un nouveau corridor d’immigration francophone dédié au recrutement d’enseignants francophones et de français
.
C’est une très bonne initiative
, affirme Yves Lévesque, le directeur général de l’Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques (AFOCSC).
Ça fait partie des multiples initiatives qu’on a proposées au ministère depuis longtemps, d’augmenter cette immigration ciblée pour nous permettre d’avoir accès à plus d’enseignants provenant de l’étranger.
Yves Lévesque, directeur général de l’Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques
C’est déjà un pas dans la bonne direction de reconnaître qu’il faut augmenter les cibles d’immigration francophones
, ajoute-t-il.
Denis Chartrand, président de l’Association des conseils scolaires des écoles publiques de l’Ontario (ACÉPO), abonde dans le même sens.
ACÉPO a déposé au ministre [ontarien] de l’Éducation une recherche qu’elle a faite au sujet de la pénurie des enseignants","text":"Récemment, l’ACÉPO a déposé au ministre [ontarien] de l’Éducation une recherche qu’elle a faite au sujet de la pénurie des enseignants"}}">Récemment, l’ACÉPOo a déposé au ministre [ontarien] de l’Éducation une recherche qu’elle a faite au sujet de la pénurie des enseignants
, explique M. Chartrand. Une des recommandations que nous faisions, c’était justement de faciliter l’immigration d’enseignants vers l’Ontario.
Selon lui, le livre blanc déposé par la ministre Joly répond à plusieurs des inquiétudes des francophones en situation minoritaire.
Ma première réaction est très positive. Je pense que le gouvernement du Canada a écouté les communautés francophones à travers le pays.
Denis Chartrand, président de l’Association des conseils scolaires des écoles publiques de l’Ontario
Le livre blanc pour la nouvelle Loi sur les langues officielles a beaucoup de choses positives pour l’enseignement
, précise-t-il. On parlera de l’éducation comme un continuum, de la petite enfance jusqu’au secondaire.
Les candidats ont un très lourd processus à respecter avant de pouvoir enseigner
, note Yves Lévesque.
Pour nous, si ce processus est simplifié, ou s’il y a une plateforme qui permettait une mise à niveau rapide, un accès plus rapide à nos systèmes.
C’est un frein à une éducation de qualité constante
, ajoute-t-il.
Ça prendra l’accord des provinces et des ordres des enseignants
, précise Denis Chartrand.
Besoin d’une loi forte
Ce qui est important de comprendre, c’est qu’on doit impliquer les provinces
, affirme le directeur général de l’AFOCSCAssociation franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques.
Yves Lévesque note que le document préparé par Mélanie Joly contient peu de propositions qui s’adressent directement aux gouvernements provinciaux.
Il n’y a pas grand-chose pour s’assurer que les provinces offrent un meilleur soutien aux communautés minoritaires francophones
, déplore-t-il.
C’est un bon départ, mais je pense qu’il y a encore beaucoup de chemin à faire pour arriver à une loi qui protège vraiment ou qui travaille vraiment vers une égalité des langues officielles au Canada.
Yves Lévesque, directeur général de l’Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques
Pour sa part, Denis Chartrand espère que le projet de loi contiendra tout ce qu’il y a dans le document de travail, et même plus. J’espère que le projet de loi tiendra compte des recommandations de tout le monde.
Il note que le livre blanc de la ministre Joly contient aussi une proposition indiquant que le gouvernement devrait s’engager à favoriser l’utilisation des outils de reddition de comptes dans les ententes fédérales-provinciales-territoriales
.
Il aurait aimé un mot plus fort que favoriser
, pour s’assurer que les provinces respectent les engagements en matière de francophonie lorsqu’ils reçoivent des fonds du fédéral.
Une pénurie généralisée
MM. Lévesque et Chartrand soulignent que le besoin d’enseignants qualifiés est présent dans tous les conseils scolaires francophones de la province.
On le voit même au Québec, où il y a aussi une pénurie
, souligne Yves Lévesque.
Nos conseils scolaires sont en expansion et on a besoin évidemment de plus d’enseignants. Pour l’instant, c’est compliqué parce qu’on ne forme pas assez.
Yves Lévesque, directeur général de l’Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques
On cherche toujours des enseignants bien qualifiés pour nos écoles
, indique de son côté Denis Chartrand. On a plusieurs enseignants qui ont des lettres de permission du ministre, qui ne sont pas vraiment qualifiés.
Betty Gormley, la directrice générale de l'organisme Canadian Parents for French Ontario, affirme que la pénurie empêche plusieurs jeunes anglophones d'entrer dans le système d'immersion.
Les listes d'attentes découragent les parents pour inscrire leurs jeunes dans les programmes [d'immersion]
, déplore-t-elle. Ils n'ont que cette chance pour entrer, soit à la maternelle ou en première année.
S'ils ratent cette occasion, ils n'arrivent pas à entrer dans le programme du tout.
Betty Gormley, directrice générale de l'organisme Canadian Parents for French Ontario
Elle espère que les solutions proposées par la ministre Joly pour augmenter le nombre d'enseignants francophones pourront réduire les listes d'attente.
Source : Radio-Canada
Nos bureaux
- Burkina Faso
- CANADA
- BENIN
- CAMEROUN - YAOUNDÉ
- CAMEROUN - DOUALA
- CÔTE D'IVOIRE-Abidjan
- SENEGAL
- TOGO
- TUNISIE
Newsletter
Abonnez-vous à notre newsletter pour être les premiers informés de nos nouveautés.
EnvoyerSondage éclair
Si votre dossier présente + de chances et de rapidité pour le fédéral (installation hors Québec) à travers le programme de l’Entrée Express mais est aussi positif pour le Québec avec une procédure environ un an plus longue, quelle option choisiriez-vous ?
Répondre