Baisse des loyers des commerces à Montréal

 

Au moment où les loyers des locataires de logements grimpent en flèche, plusieurs commerçants ont disposé d’un plus grand rapport de force à l’égard de leur propriétaire depuis le début de la pandémie  (…)

 

À l’échelle du pays, des données de Statistique Canada font état d’une baisse « sans précédent » des loyers commerciaux de 2,1 % au quatrième trimestre de 2020, par rapport à la même période l’année précédente. Un pourcentage qui atteint 4 % en ce qui a trait à la diminution moyenne des loyers exigés dans les immeubles de vente au détail à travers le pays, plusieurs propriétaires ayant consenti à « des abattements sur les loyers de base » de leurs locataires dans le contexte de la pandémie. (…)

 

Dans la grande région de Montréal, Statistique Canada fait état d’une hausse de 1,6 % des loyers non résidentiels depuis le début de la pandémie. Or, celle-ci tient compte des immeubles de bureaux et des espaces d’entreposage, dont les loyers continuent d’augmenter. En ce qui a trait précisément aux commerces de détail de la région métropolitaine, le loyer moyen de ceux-ci a baissé de 3 % depuis le début de la crise sanitaire, indique au Devoir le président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), Michel Leblanc.

 

« Donc, ce qu’on peut présumer, c’est que, sur l’ensemble de la région métropolitaine, il y a eu une baisse des loyers commerciaux qui doit refléter la renégociation des baux à un taux un peu inférieur à ce qui était le cas avant », explique-t-il en entrevue. (…)

 

Des baux plus « avantageux »

 

Plusieurs locataires de locaux commerciaux ont ainsi vu leur rapport de force avec leur propriétaire augmenter depuis le début de la pandémie, ce qui a permis à certains d’entre eux d’obtenir une baisse temporaire de leur loyer.

 

C’est le cas de Dhirar Mouhli, propriétaire du restaurant Manoubia, dans le Mile End, qui a ouvert ses portes en octobre dernier. Rapidement, il a su convaincre le propriétaire de son local commercial d’obtenir une baisse de loyer pour la première année de son bail de 10 ans. Un accord qui a joué dans la balance dans sa décision de se lancer en affaires.

 

« Le prix du loyer et l’arrangement qu’on a eu avec le propriétaire pour les premiers mois dans la pandémie, ça nous a aidés à prendre la décision d’acquérir le local et d’y ouvrir un restaurant », confie-t-il.

 

D’autres commerces montréalais joints par Le Devoir indiquent pour leur part avoir obtenu dans les derniers mois des modifications à leur bail qui les avantagent.

3%

 

C’est la baisse du loyer moyen des commerces de détail de la région métropolitaine depuis le début de la crise.

 

« On n’a jamais eu d’aussi belles conditions que depuis le début de la pandémie », lance d’ailleurs le copropriétaire de La Boîte à Vins, Patrice Bray, au sujet du bail commercial de la succursale qu’il a ouverte en janvier dernier dans le quartier Rosemont.

 

Plusieurs commerces situés dans des centres commerciaux du centre-ville ont pour leur part réussi à convaincre leur propriétaire d’obtenir un loyer qui correspond à un pourcentage de leur chiffre de vente, souligne le directeur général de la Société de développement commercial Montréal centre-ville, Glenn Castanheira.

 

« C’est très bon pour les locataires parce que le propriétaire a avantage à générer de l’achalandage [dans le commerce] » s’il souhaite recevoir un loyer plus élevé, explique-t-il. Il note ainsi que plusieurs propriétaires sont prêts actuellement à prendre « plus de risques » pour plaire aux commerçants locataires.

 

« Le prix du loyer ne va pas nécessairement baisser dans bien des cas, mais les baux sont plus flexibles […] Ce sont des baux plus avantageux pour les locataires », résume M. Castanheira.

 

(…)

 

Source : Extrait d’article tiré de « Le Devoir »

Retour aux nouvelles
POUR POSER VOS QUESTIONS OU DÉBUTER VOTRE DÉMARCHE

Newsletter

Abonnez-vous à notre newsletter pour être les premiers informés de nos nouveautés.


Envoyer

Sondage éclair

Si votre dossier présente + de chances et de rapidité pour le fédéral (installation hors Québec) à travers le programme de l’Entrée Express mais est aussi positif pour le Québec avec une procédure environ un an plus longue, quelle option choisiriez-vous ?





Répondre