Canada : L’immigration pour contrer le vieillissement de la population et de la pénurie de main d’œuvre

 

C’est à travers une analyse publiée sur Radio-Canada que l’alarme a été donnée. S’appuyant sur des données actualisées de Statistique Canada, l’auteur de l’article pose clairement le problème du vieillissement de la population et précise surtout la province la plus concernée par ce phénomène.

 

« Non seulement le vieillissement est bien engagé, mais le Québec est l’endroit le plus frappé par ce phénomène parmi les provinces les plus populeuses au pays. Il y a urgence d’agir.», indique l’article.

 

Et pourtant poursuit l’auteur de l’article, les enjeux restent important : « Sur le plan économique, ces enjeux sont structurels et peuvent entraîner des dommages durables. Ce sont des enjeux qui ne sont pas séduisants dans le discours politique. Ils sont complexes, ils sont difficiles à expliquer et certaines solutions, en particulier celle de l’immigration, sont généralement coincées dans toutes sortes d’affrontements partisans à l’Assemblée nationale qui ne nous font pas avancer ».

 

Dans sa prise de position, Gérard Fillion, l’auteur de l’article,  reconnaît que l’immigration n’est pas la seule la solution face à cette pénurie de main-d’œuvre  au Québec, mais  reconnaît cependant qu’à l’heure actuelle, « malgré les enjeux d’intégration, elle ne peut pas être rejetée du revers de la main. Il faut travailler à l’intégration des immigrants pour que cette solution fonctionne ».

 

Surtout que selon le journaliste de radio-Canada, le Québec serait aux prises avec des problèmes structurels qui pourraient ralentir son économie et nuire au financement nécessaire du système de santé, de nos écoles et de nos services sociaux, des soins également pour nos aînés.

 

Les preuves appuyant sa thèse proviennent des données de Statistique Canada. Découvrez ici quelques extraits bien éloquents :

 

• C’est au Québec, parmi les provinces les plus populeuses, qu’on retrouve la part la plus élevée de personnes âgées de 65 ans et plus, soit 20,6 %;
• Le part des 65 ans et plus passera à près de 26 % en 2043 par rapport à 23,7 % pour la moyenne canadienne;
• Le poids démographique du Québec dans le Canada passera de 22,6 % en 2018 à une fourchette allant de 20,1 % à 20,6 % en 2043 selon plusieurs scénarios explorés. Pendant ce temps, en Ontario, cette part passera de 38,6 % à environ 39,3 %;
• Et les personnes en voie de prendre leur retraite, les 55-64 ans, représentent 23,2 % de la population en âge de travailler au Québec, contre 21,8 % dans l’ensemble du pays.

 

D’après les conclusions de  Statistique Canada, la migration internationale est le principal moteur de la croissance au Québec ; autrement dit, sans l’immigration, la croissance démographique du Québec va rester plus lente qu’ailleurs. D’où un poids sur l’économie et les finances publiques de cette province.