Planification de l'immigration 2024-2027 : Les milieux d’affaires réclament des paramètres clairs dans la détermination des seuils d’immigration
Les consultations actuellement en cours à l’Assemblée Nationale du Québec relative à la planification de l’immigration ont également fait réagir plusieurs acteurs du milieu des affaires.
Se prononçant sur la polémique suscitée par l’augmentation ou non des seuils d’immigration, ces derniers ont tenté de suggérer les balises d’un préalable afin d’un choix judicieux.
Faut-il opter pour 50 000 ou 60 000 000 immigrants chaque année ? Pour le Conseil du patronat du Québec, Manufacturiers et exportateurs du Québec et la Fédération des Chambres de Commerce du Québec (FCCQ), l’on ne saurait déterminer ce seuil au pifomètre.
Pour eux, un tableau de bord du gouvernement s’impose pour pouvoir établir convenablement le portrait des nouveaux arrivants. Autrement, l’on serait comme l’indique Charles Milliard de la Fédération des Chambres de Commerce du Québec (FCCQ),« (…) dans un débat beaucoup trop émotif, pas assez scientifique ».
Pour abonder dans le même sens, le Conseil du Patronat précisera que le seuil de 60 000 immigrants par année au Québec n’est qu’un plancher. Il poursuit en indiquant que le plafond doit être déterminé par « le marché de l’emploi ».
« La capacité d’accueil, c’est celle qu’on peut bien se donner », a plaidé le Président du Conseil du Patronat, Karl Blackburn avant de poursuivre :
« Malheureusement, dans certains cas, des gens ont une vision sur la capacité d’accueil ; en pensant que ces gens-là viennent consommer des services publics et ne contribuent pas à l’essor de notre société. Nous, c’est le contraire, nous pensons que la capacité d’accueil n’est basée en fait sur rien. Les travailleurs immigrants, oui, peuvent venir consommer des services, mais peuvent contribuer de façon significative à notre capacité à déployer des services. »
Il sera fortement soutenu par la FCCQ qui énonce quelques indicateurs qui préciseraient cette capacité d’intégration : accès au logement, accès aux cours de francisation, accès au transport en commun, accès à un service de garde, accès à un médecin de famille.
Manufacturiers et exportateurs du Québec suggère même, compte tenu des réalités du marché du travail, un seuil de 90 000 personnes comme seuil « pour atténuer les impacts de la pénurie de main-d’œuvre ».
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