Une meilleure santé du marché de l’emploi partout au Québec.
Nouvelle poussée de l’emploi au Québec
Après un quatrième mois positif, le taux de chômage descend à 7,6 %.
Du positif un peu partout. Le marché de l’emploi au Québec a signé un quatrième mois de croissance en novembre, ces 18 200 nouveaux postes contribuant à abaisser le taux de chômage à 7,6 % dans un contexte de croissance économique qui demeure malgré tout incertain.
Du coup, le Québec, soutenu cette fois par une poussée de l’emploi à temps plein, s’éloigne un peu plus du taux de chômage affiché par son voisin ontarien (7,9 %). Au Canada dans son ensemble, l’emploi a augmenté de 59 000, surtout à temps plein et dans le secteur privé, ramenant le taux de chômage de 7,4 à 7,2 %.
Après analyse des données, toutefois, l’Institut de la statistique du Québec a signalé qu’au cours des 11 premiers mois de 2012, l’emploi n’a crû que de 16 400 postes (+ 0,4 %) par rapport à la même période en 2011.
« Au Canada, une croissance plus élevée a été observée au cours de cette même période, soit de 1,1 % (+ 187 100) », a écrit l’ISQ. « Chez nos voisins américains, la croissance est encore plus forte (+ 1,9 %), avec 2 596 000 emplois créés. »
Les administrations publiques ont représenté une partie significative des gains du mois de novembre au Québec, mais une économiste du Mouvement Desjardins, Joëlle Noreau, a incité à la prudence, l’interprétation s’appuyant sur un seul mois.
D’ailleurs, ce quatrième mois de croissance de l’emploi doit être analysé avec recul. « C’est bien réjouissant, mais autrement, les conditions font en sorte que ce rythme-là ne pourra pas être maintenu », a dit Mme Noreau. « D’autant plus qu’aux États-Unis, on n’a pas une forme à tout casser. »
Mme Noreau a notamment fait remarquer que l’indice ISM, sorte de baromètre du secteur manufacturier du fait qu’il évalue la santé de plus de 300 sociétés, vient de repasser sous la barre des 50 points.
Les regards demeurent également braqués sur Washington en raison des discussions entourant le « précipice fiscal ». Cette série de mesures fiscales qui doivent entrer en vigueur au 1er janvier 2013 retrancherait 491 milliards au déficit budgétaire américain, mais aurait un impact réel sur l’économie des États-Unis, et donc celle du Canada, leur principal partenaire commercial.
Création aux États-Unis :
Aux États-Unis, le taux de chômage est tombé en novembre à son niveau le plus bas en près de quatre ans sous l’effet d’une forte baisse de la population active.
Selon le Département du travail, le taux de chômage officiel a reculé de 0,2 point pour s’établir à 7,7 %, son niveau le plus faible depuis décembre 2008.
Cette baisse a surpris les analystes, dont la prévision médiane donnait une remontée du chômage à 8 %. Mais les chiffres du Département montrent qu’elle a découlé d’une baisse de la population active par rapport à octobre supérieure à celle du nombre de personnes officiellement recensées parmi les chômeurs.
Sur le site de microblogage Twitter, l’économiste Justin Wolfers, chercheur au très sérieux National Bureau of Economic Research, a écrit que « dans le contexte du dernier mois et des récentes données, ce ne sont pas de mauvaises nouvelles, ce qui est une bonne nouvelle ».
« Ces chiffres constituent une bonne nouvelle », a également opiné Hugh Johnson, de Hugh Johnson Advisors. « Ils sont dus notamment à un recul de la population active et à une révision en baisse des chiffres de septembre et octobre, mais ces explications techniques ne peuvent occulter le fait que ce soit une bonne nouvelle. »
En ce qui concerne les embauches, celles-ci ont augmenté de 5,8 % par rapport à octobre, ce qui représente 146 000 créations d’emploi nettes, indique le ministère.
L’agence statistique indique que l’ouragan Sandy n’a pas eu d’effet notable sur son estimation de l’emploi et du chômage en novembre.
Source : Agence France-Presse
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