L'agriculture urbaine, une pratique florissante.

La popularité de l'agriculture urbaine ne se dément pas à Montréal. À un tel point d'ailleurs, que la métropole accueille pour une cinquième année consécutive une école d'été sur le sujet, un espace d'échanges sur une activité en pleine mutation.

En fait, l'agriculture urbaine à Montréal représente près de 30 hectares, répartis sur environ 8500 jardinets et plus de 75 jardins collectifs, sans compter les cultures dans les bacs et sur les toits. Il faut ajouter à cela 165 ruches qui produisent environ 3 tonnes de miel.

 

D'après les sondages effectués par le Collectif de recherche en aménagement paysager et agriculture urbaine durable, la plupart des répondants disent faire de l'agriculture urbaine d'abord pour le loisir, mais également pour avoir des aliments frais.

Mais, avec une production annuelle de plus d'un million de dollars, l'agriculture urbaine n'est plus un simple loisir. C'est aussi une activité économique, qui voit éclore ses premières entreprises.

« On remarque dans l'évolution des choses, que de plus en plus de personnes veulent en vivre. Ils veulent développer des projets sur lesquels ils vont pouvoir vivre. Et les Fermes Lufa en [sont] un exemple. C'est un entrepreneur qui a parti une entreprise. On voit différents projets comme ça qui commencent à développer des marchés. On essaye de faire de la mise en marché de l'agriculture urbaine », explique Éric Duchemin, professeur associé à l'UQAM, qui participe à l'école d'été de l'université sur l'agriculture urbaine.

 

L'expérience montréalaise en matière d'agriculture urbaine est telle que l'école attire même des participants de l'étranger. « Peut-être qu'en France, les paysagistes et architectes se sont déjà plus emparés de cette question d'agriculture urbaine, mais plus comme quelque chose de verdissement, quelque chose qui est à la mode. Les architectes ont envie d'avoir des toits avec des légumes dessus. Je pense qu'ici à Montréal, il n'y a pas forcément encore cette chose-là. C'est quelque chose qui répond à plus [...] de pluridisciplinarité. C'est économique, en même temps c'est esthétique, environnemental, pédagogique, et ça donne du travail à des gens » observe Violaine Mussault, paysagiste à Lille, en France.

La 5e édition de l'École d'été sur l'agriculture urbaine se déroule du 12 au 16 août à l'UQAM. Deux cents personnes - citoyens, chercheurs, étudiants et acteurs de l'agriculture urbaine - participent à cette formation intensive.

L'école d'été sur l'agriculture urbaine a lieu à l'Université du Québec à Montréal jusqu'à vendredi prochain.

 

Source : Avec le reportage d'Ahmed Kouaou pour Radio-Canada.

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