L’emploi en aérospatiale au Québec en 2014

L’industrie aérospatiale se distingue par des technologies de pointe et d’importantes retombées pour l’économie québécoise. En effet, 80 % de la production est exportée, créant ainsi une très grande valeur ajoutée pour le Québec.

Des formations gagnantes dans ce secteur
Techniques d’usinage
Techniques de construction aéronautique
Génie mécanique
Le secteur de l’aérospatiale­ a le vent en poupe. En témoigne le vol inaugural d’un avion de la CSeries de­ Bombardier, qui a eu lieu en septembre 2013. Suzanne Benoît, présidente-directrice générale d’Aéro Montréal, explique que 3 500 personnes­ travailleront ces prochaines années sur la production de ces appareils, rien que dans la région de Montréal.

De plus, la société Boeing prévoit que le nombre d’avions commerciaux devrait doubler d’ici 2030, ajoute-t-elle. Une progression qui apportera son lot de bonnes nouvelles du côté de l’emploi. André Marcil, directeur des Partenariats d’affaires de l’École nationale d’aérotechnique (ÉNA) et du Centre de services aux entreprises et de formation continue du Collège Édouard-Montpetit, le confirme : «Ces avions nécessiteront aussi de l’entretien. On connaîtra alors un grand besoin de techniciens en maintenance et en avionique.»

Les possibilités d’emploi seront donc très diversifiées. Suzanne Benoît explique que le secteur a autant besoin d’ingénieurs que de techniciens, d’ébénistes pour les finitions intérieures des avions, de machinistes ou de pilotes. Les agents de méthode sont aussi très recherchés. L’ÉNA a d’ailleurs créé un programme accéléré,­ une attestation d’études collégiales, pour en former rapidement.

Du fait des contraintes environnementales, la recherche et développement est aussi un secteur particulièrement ­prometteur, explique André Marcil. Bien que l’industrie ­aérospatiale ait été touchée par la crise économique mondiale de 2008, elle a depuis repris de la vigueur, affirme-t-il. «Le Québec se positionne favorablement sur le marché mondial. Ce créneau d’excellence fait en sorte que des entreprises étrangères viennent se greffer à notre grappe industrielle», dit-il. Les entreprises déploient beaucoup d’efforts pour recruter des travailleurs qualifiés, et les nombreux départs à la retraite à venir vont accentuer la demande de main-d’œuvre.

Où travailler?
Les postes du secteur aérospatial se concentrent presque exclusivement dans la grande région de Montréal. Suzanne Benoît affirme d’ailleurs que dans la métropole, 1 emploi sur 96 se trouve dans l’industrie aérospatiale.

Des régions qui recrutent
Laurentides
Montréal
Laval

Relève
D’ici les 15 prochaines années, 30 % de la main-d’œuvre ­québécoise du secteur aérospatial partira à la retraite. L’âge moyen des travailleurs est de 43 ans, mais Suzanne Benoît souligne qu’il est de 53 ans chez Bombardier et de 49 ans chez Pratt & Whitney. Des départs à la retraite massifs sont prévus dès 2016. «Et à ceci s’ajoute l’augmentation de la cadence de production. Le besoin de main-d’œuvre va donc être amplifié», précise-t-elle.

André Marcil explique, pour sa part, que les entreprises vont déployer des mesures pour maintenir des gens en emploi devant cette pénurie. «Certaines activités vont être restructurées pour être moins fragilisées par les départs à la retraite. Le plus important est de s’assurer que le transfert de connaissances se fasse bien et que le savoir reste au sein des entreprises», dit-il.

Portrait statistique
Dans l’industrie aérospatiale québécoise, 42 500 personnes travaillent en conception et construction. Quatre grands joueurs (Bombardier, Pratt & Whitney Canada, Bell Helicopter Textron et CAE) se partagent la majorité de ces travailleurs. Suzanne Benoît estime que ces quatre entreprises, à elles seules, procurent de l’emploi à 25 000 personnes dans l’industrie. À cela s’ajoutent les quelque ­15 000­ emplois de l’industrie du transport aérien et de la maintenance des aéronefs.

source:jobboom.com

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