Le Nord attire les travailleurs de la construction.

De nombreux travailleurs de la construction se laissent séduire par les projets d’infrastructure en cours de réalisation dans les régions éloignées du Québec. Une option qui peut s’avérer avantageuse sur le plan financier.


Sur les chantiers de la Baie-James, de l’Abitibi-Témiscamingue et de la Côte-Nord s’activent des travailleurs issus des quatre coins du Québec. Le phénomène est particulièrement marqué sur la Côte-Nord, où le complexe hydroélectrique de la Romaine et le quai en eau profonde au port de Sept-Îles, entre autres, génèrent d’importants besoins en main-d’œuvre. En 2012, sur les 11 209 salariés présents sur les chantiers de la Côte-Nord, les deux tiers provenaient de l’extérieur de la région.

 

La carotte au bout du bâton

Pour les salariés qui travaillent en région éloignée, les avantages sont surtout financiers, explique la Commission de la construction du Québec. Selon les conventions collectives et le type de chantier, les travailleurs peuvent être payés à un taux horaire plus élevé, en plus d’être logés et nourris. Généralement, le déplacement est aussi assuré par l’employeur.

Ces travailleurs doivent toutefois s’attendre à effectuer des semaines de travail plus longues qu’à la normale. Mais, en contrepartie, ils profitent de paies plus substantielles et de congés plus longs lorsqu’ils retournent à la maison.

 

Une expérience à vivre

S’il n’était pas en couple, Félix Ferland, un opérateur de pelles de 27 ans de la région de Portneuf, retournerait sans hésiter sur le chantier de la Romaine, où il a travaillé pendant deux ans. «C’est une expérience à vivre. On a l’impression d’être dans un autre espace-temps, raconte-t-il. Le chantier a beau être éloigné, on travaille tellement que l’on n’a pas le temps de s’ennuyer. Durant mes journées de congé, il m’est même arrivé d’aller pêcher ou de faire du kayak.»

Toutefois, les travailleurs sont parfois confrontés aux rigueurs climatiques du Nord, particulièrement en hiver. Heureusement pour lui, Félix Ferland a été épargné. «Je n’ai pas travaillé sur le chantier en hiver. Durant les autres saisons, la température était similaire à celle de la région de Québec.»

 

Des métiers et des occupations demandés sur les chantiers de la Côte-Nord et de l’Abitibi-Témiscamingue

 

  • Arpenteur
  • Boutefeu-foreur
  • Électricien
  • Grutier
  • Manœuvre
  • Mécanicien d’ascenseur
  • Mécanicien de chantier
  • Mécanicien de machinerie lourde
  • Monteur de lignes
  • Scaphandrier
  • Soudeur
  • Tuyauteur

 

Source : Jobboom

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