Éducation et Immigration doivent s'adapter à l'emploi.
Lise Millette / Agence QMI
Depuis 20 ans des changements profonds se sont opérés dans le marché du travail. Correctifs et adaptations s'imposent pour faire face aux défis des années à venir.
«Pour les cinq prochaines nous prévoyons qu’une majorité d’emplois se concentreront dans les services, notamment en santé et dans le commerce de détail, et nécessiteront un diplôme postsecondaire, a mentionné Lassad Damak, économiste pour Emploi-Québec. Ces emplois progressent et appartiennent à ce que nous appelons des emplois “hautement qualifiés, de niveau professionnel et universitaire”.»
«Les emplois qui se créent demandent une scolarité importante parce qu’ils sont rattachés à des secteurs à valeur ajoutée», a renchéri Florent Francoeur, président-directeur général de l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés.
Selon Service Canada, une partie de la croissance de l'emploi dans les services professionnels et aux entreprises est toutefois attribuable à l'impartition. Cette situation s’explique par l'externalisation et la sous-traitance vers des partenaires externes.
La diminution des emplois du public au profit du privé s’inscrit notamment dans la logique de diminution des dépenses de l’État et à un déplacement d'employés, ce qui ne se traduit pas vraiment par une création d’emplois.
Néanmoins, des demandes réelles s’apprêtent à affluer et forcent des arrimages entre les programmes d’éducation et les conditions d’immigration.
«Nous sommes en adéquation entre les besoins du marché du travail et la formation afin de déterminer quels programmes promouvoir ou développer et quelles sont les compétences recherchées qui doivent figurer sur la grille de sélection des nouveaux immigrants», a précisé M. Damak.
Les domaines de formation priorisés par Immigration Québec sont mis à jour chaque année et tiennent compte des analyses suivies d’Emploi-Québec.
Des reculs et des avancées
La croissance de l’emploi devrait se concentrer du côté des services, les soins de santé en tête. Le commerce de détail, les services professionnels, scientifiques et techniques solliciteront aussi les chercheurs d’emploi.
Lassad Damak précise que sur un horizon de 15 à 20 ans, le secteur manufacturier a connu des soubresauts, avec des bonds et des pertes d’emplois importantes. Florent Francoeur a une explication.
«Fabriquer à grands volumes, alors qu’on est en compétition avec la Chine, il faut oublier ça, a-t-il analysé. On l’a vu avec le déclin du vêtement: ce secteur n’est pas rentable au Québec. Difficile de rivaliser avec nos coûts de production élevés contre des marchés émergents. Par contre, ceux qui développent le “haut de gamme du vêtement” avec des créations innovantes peuvent réussir.»
En somme, plus les produits sont loin du «travail à la chaîne», plus les perspectives sont bonnes.
«Le secteur de l’aéronautique illustre bien cette idée de bonification, même chose pour les jeux vidéo où ce qui est conçu ici n’est pas le produit de base, mais des créations générées par des “cerveaux” et de véritables créateurs», juge M. Francoeur évoquant ainsi la notion d’«économie du savoir».
Source : TVA/ Argent
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