Deux Québécois sur trois achèteront en ligne

Près de deux consommateurs québécois sur trois (63,5%) devraient faire des achats en ligne cette année, selon une estimation du Conseil québécois du commerce de détail (CQCD). Il s’agira d’un bond de près de 10% par rapport à l’an dernier puisque 58% des Québécois ont effectué un achat en ligne au cours des 12 derniers mois.

La donnée provient d’un sondage du Groupe Altus, réalisé récemment pour le compte du CQCD. «Les consommateurs sont rendus là mais il y a encore beaucoup de commerçants, qui ont de la misère à s’approprier les technologies au Québec», a commenté Léopold Turgeon, président-directeur général du CQCD, en marge de l’événement eCommerce-Québec, jeudi à Montréal. 

On estime que les achats en ligne des Québécois se chiffrent entre 3,5 G$ et 4 G$ par année. Du nombre, environ 1 G$ de biens sont achetés auprès de marchands en ligne, situés à l’extérieur du Québec. Dans ce contexte, le CQCD soutient que les marchands, les grands comme les indépendants, doivent investir pour vendre en ligne.

«On doit créer des Amazone québécois pour ne pas perdre ces ventes-là», a ajouté M. Turgeon, soulignant que les ventes perdues ont un impact négatif sur l’emploi et les taxes perçues par le gouvernement.

Des solutions abordables

La firme Megavolt, spécialisée dans la conception de sites transactionnels, s’apprête à lancer une plateforme pour aider les petits détaillants à vendre leurs produits sur le net. Le site lecentredachat.ca  est un centre commercial virtuel, qui loue des vitrines aux marchands pour une poignée de dollars mensuellement.

Les internautes, qui visiteront le site à compter du mois de novembre, pourront voir et acheter les produits de détaillants provenant de toutes les régions du Québec, et vendant de vêtements, des articles de sport ou des produits de décoration.

«Ce qu’on offre, c’est un projet clef en main qui encourage le commerce local parce qu’avec notre plateforme, les marchands n’ont pas à investir 20 000$ dans le développement d’un site transactionnel», a dit Jonathan Ostiguy, associé chez Megavolt Design.

Raff Paquin, membre de l’équipe fondatrice de Frank & Oak, est un marchand en ligne convaincu. Le magasin virtuel, fondé il y a trois ans, vend des vêtements partout en Amérique du Nord.

«Il y a d’excellentes opportunités sur le web. Nous ce qu’on a fait, c’est simplement trouver une façon de vendre des vêtements à de jeunes hommes, qui n’aiment pas magasiner», a expliqué M. Paquin, soulignant que Frank & Oak possède maintenant un magasin traditionnel sur la rue St-Viateur à Montréal.

Source : Groupe TVA