Économiser 1150 $ par année avec les biens d'occasion.
Une famille de quatre personnes peut économiser 1150 $ par année en achetant des biens usagés au lieu de toujours magasiner pour du neuf.
Il s'agit d'une des multiples conclusions ressortant de l'Indice Kijiji, découlant d'une étude effectuée par Observatoire de la consommation responsable de l'École des sciences de la gestion de l'UQAM.
Le rapport, publié mardi, indique que le marché de seconde main est important au Canada. En moyenne, les familles ont donné une deuxième vie à 76 produits. Ils en ont acheté 35 et se sont départi de 41 articles.
Le Québec est moins friand de biens usagés. La moyenne se situe à 50 transactions par année, dont un peu moins la moitié en achats.
Les vêtements et accessoires, le divertissement et les produits pour bébé sont les catégories les plus populaires. Pour la première, le changement est important avec la mode des friperies.
«Auparavant, bon nombre de consommateurs ne voulaient absolument pas se procurer des vêtements de seconde main, soutient le chercheur Fabien Durif. C'était réservé à une catégorie professionnelle défavorisée. Ça démontre que l'économie de seconde main touche les citoyens aujourd'hui.»
«Si de plus en plus de consommateurs se détournent du commerce classique, les détaillants devront prendre le phénomène au sérieux», ajoute-t-il.
Un marché de 30 G$
Fabien Durif et ses collègues estiment que la consommation de biens semi-durables et durables équivaut à 200 G$ par année au Canada.
L'achat d'occasion représenterait 30 G$ par année, soit 15% de la valeur des articles neufs. En divisant par famille, les économies réalisables s'élèveraient à 1150 $ pour quatre personnes.
L'achat sur le marché secondaire réduirait les sorties de fonds alors qu'une écrasante majorité des biens de consommation neufs est importée. Environ 300 000 emplois seraient ainsi préservés.
Les gouvernements sont-ils perdants ? Pas selon l'Observatoire de la consommation responsable.
Les transactions sur les biens d'occasion ajouteraient 34 G$ au produit intérieur brut, ce qui stimulerait l'économie et les rentrées fiscales.
Prisé par les femmes
L'acheteur typique est soit une femme, soit une personne anglophone. Les Québécois et les hommes sont moins attirés par les articles usagés.
Le lieu de transaction le plus utilisé est le site Kijiji (17% des consommateurs), les rencontres avec la famille, les amis et les connaissances hors ligne (15%), ainsi que ces mêmes personnes en ligne (15%).
Malgré leur notoriété, les magasins d'aubaines à vocation sociale (10%) et eBay (2%) ne sont pas les marchés les plus courus.
Ce n'est pas le temps de magasiner qui peut empêcher les gens de faire un achat, indique Fabien Durif. «Ce qui peut freiner l'acquisition de produits est la perception qu'ils ne sont pas en bon état ou bien nettoyés.»
L'étude est le résultat d'un sondage effectué par MBA Recherche auprès d'un échantillon représentatif de 2003 personnes au Canada. Il ne compte pas de marge d'erreur.
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Des transactions exemptées de taxe de vente
Les passionnés du marché de seconde main ne font pas qu'économiser sur leurs achats. La plupart des ventes ne sont pas taxées.
Une exemption de 30 000 $ est accordée à chacun parce que la TVQ est harmonisée avec celle du gouvernement fédéral. Il s'agit d'une taxe sur la valeur ajoutée, qui s'applique seulement à la première transaction sur un bien.
«La vente occasionnelle de biens usagés n’est pas considérée comme une activité commerciale et ainsi les biens visés ne sont pas taxables selon la Loi sur la taxe de vente du Québec, précise Geneviève Laurier, porte-parole de Revenu Québec.
Si cinq millions de Québécois s'en prévalaient, ils pourraient transiger sur 150 G$ de biens par année sans payer de TVQ.
«Si le total de vos fournitures taxables à l'échelle mondiale ne dépasse pas 30 000 $ au cours d'un trimestre civil donné ni pour l'ensemble des quatre trimestres civils qui le précèdent, vous êtes considéré comme un petit fournisseur, explique Mme Laurier. Dans ce cas, vous n'avez pas à vous inscrire aux fichiers de la TPS et de la TVQ ni à percevoir ces taxes.»
L'harmonisation des taxes a été conclue entre Ottawa et Québec en 2011, ce qui ne permet pas de voir des changements à l'horizon.
Source : Argent
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