L'industrie de la construction veut atteindre 3% de femmes.
L'industrie de la construction du Québec se dote d'un ambitieux programme d'accès à l'égalité, qui vise à faire doubler la proportion de femmes d'ici 2018.
À l'heure actuelle, l'industrie compte 2223 femmes sur une main-d'oeuvre totale de 161 468 travailleurs. Cela donne 1,38 % - 2 % si on interprète plus largement la définition de l'industrie. Et l'objectif est d'atteindre «au moins 3 %» d'ici 2018, soit 4500 femmes. Le Canada atteint cette proportion de 3,1 % de femmes.
Le nouveau Programme d'accès à l'égalité des femmes a été lancé lundi au siège social de la Commission de la construction du Québec par le présidente-directrice générale Diane Lemieux, accompagnée de deux ministres, soit celui du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Sam Hamad, et celle de la Justice et Procureure générale, responsable de la Condition féminine, Stéphanie Vallée.
Signe que le programme reçoit bel et bien l'appui du milieu, les associations patronales de l'industrie de la construction étaient présentes, de même que les organisations syndicales.
L'industrie de la construction n'en est pas à son premier Programme d'accès à l'égalité des femmes. Dans le passé, elle n'avait pas réussi à atteindre ses objectifs. Elle avait bien réussi à attirer des femmes dans les métiers de la construction, mais la moitié d'entre elles avaient quitté l'industrie au bout de cinq ans - signe qu'il y a des problèmes d'intégration des femmes dans cette industrie.
Cette fois, Diane Lemieux veut que l'objectif soit atteint et plusieurs mesures ont été adoptées pour y parvenir. Entre autres, les règles administratives pour faciliter l'obtention d'un premier emploi pour les femmes seront assouplies.
De même, on favorisera le mentorat entre femmes dans la construction.
De plus, les femmes auront un meilleur accès aux centres de formation spécialisés.
La Commission de la construction veut également davantage de sensibilisation à la présence des femmes et même de l'accompagnement pour celles qui commencent dans un métier, afin qu'elles y restent.
Mme Lemieux admet que ce programme pour l'accès des femmes pourra aussi avoir un effet indirect, celui de combattre l'intimidation et les attitudes parfois agressives au chantier. «Définitivement. Le fait qu'il y ait une mixité sur les chantiers, on sait très bien que c'est un facteur qui peut faire en sorte de changer un peu le niveau de langage, la dynamique qui peut être un peu difficile. Je ne veux pas tomber dans les clichés, mais c'est évident que de manière indirecte, on aborde la question de l'intimidation», a concédé Mme Lemieux.
À l'heure actuelle, les métiers qui attirent le plus de femmes sont ceux de peintre - 600 femmes représentant 10,6 % de l'ensemble - de calorifugeur - 50 femmes ou 4,7 % - et de plâtrier - 131 femmes ou 4 %. Le nouveau programme énonce même des objectifs précis par métier.
À l'opposé, elles sont quasi inexistantes dans des métiers comme ceux de mécanicien industriel et de mécanicien de machinerie lourde.
Source: Journal La Presse
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