Canada : Mai a vu le pays inscrire un gain net de 58 900 emplois.

L’économie canadienne, qui se montrait hésitante ces derniers mois, a vu son marché de l’emploi reprendre vie en mai, avec un solide coup de pouce de la part d’un secteur qui est considéré comme la clé de la reprise : celui des fabricants.

 

  Les données sur l’emploi, dévoilées vendredi par Statistique Canada, ont injecté une dose prudente d’optimisme aux économistes, qui espèrent voir l’économie renouer avec la croissance après que l’activité une contraction de l’activité pendant les trois premiers mois de 2015.

  L’enquête de l’agence fédérale, qui a fait état d’un gain net de 58 900 emplois en mai, a jeté un nouvel éclairage sur la performance économique du pays au deuxième trimestre. Le rapport montre aussi que le taux de chômage est resté inchangé à 6,8 % pour un quatrième mois de suite. Statistique Canada avait indiqué la semaine dernière que le PIB du pays s’était contracté au rythme annuel de 0,6 % au premier trimestre de 2015. Le résultat, attribuable essentiellement à la faiblesse des prix du pétrole brut, aux mauvaises conditions météorologiques et à un ralentissement temporaire aux États-Unis, a entraîné une vague de révisions à la baisse des prévisions économiques pour le reste de l’année.

 

  Vendredi, les experts ont rapidement souligné l’aspect prometteur des plus récentes données — tout en avertissant qu’il ne fallait pas trop se concentrer sur les seules données de mai, puisque ces chiffres sont souvent volatils d’un mois à l’autre.

  Malgré tout, Scott Smith, un analyste principal chez Cambridge Global Payments, a vu dans les plus récents chiffres des signes annonçant de meilleurs jours. « Lorsqu’on élimine les disparités et qu’on regarde le portrait de la situation à long terme, il est difficile de dire qu’on ne voit pas des gains pour le marché de l’emploi du Canada », a estimé M. Smith. L’analyste a en outre noté qu’il observait dans le secteur pétrolier du centre du Canada l’apparition de signes de rééquilibrage entre le marché de l’emploi et la croissance économique. Un examen plus minutieux des données montre que le secteur manufacturier a gagné 21 500 emplois en mai, ce qui représente son deuxième mois consécutif de croissance.

 

  Stabilité au Québec

  Les provinces de l’Ontario, de la Colombie-Britannique et de la Nouvelle-Écosse ont enregistré une hausse des emplois, tandis que Terre-Neuve-et-Labrador, le Manitoba et le Nouveau-Brunswick en ont perdu. Le Québec et les autres provinces n’ont enregistré que de légères modifications.

  L’Ontario est la province ayant connu la plus forte hausse, avec un ajout de 43 900 emplois le mois dernier, dont 15 700 dans le secteur manufacturier. Cela a réduit de 0,3 point de pourcentage le taux de chômage de la province, pour le faire passer à 6,5 %.

 

Au Québec, la disparition de 15 800 emplois à temps plein et la création de 13 700 autres à temps partiel ont entraîné un déclin net de 2100 emplois. Le taux de chômage a avancé de 0,2 point à 7,6 %.

 

 En Colombie-Britannique, 30 600 emplois ont été créés, dont 2600 dans le secteur manufacturier.

  « Nous voyons définitivement des racines prendre pied et forcer un déplacement partant de la forte dépendance au secteur énergétique pour aller vers le secteur de la fabrication », a noté M. Smith.

  Selon Arlene Kish, économiste principale chez IHS Global Insight, même si les chiffres sur le secteur manufacturier sont encourageants, l’emploi dans ce secteur devra encore donner des signes d’amélioration avant de pouvoir conclure à un fort revirement. Il n’affiche d’ailleurs qu’une hausse de 1 % comparativement à l’an dernier, a souligné Statistique Canada.

  « Les récentes données sont bonnes, mais il ne faut pas s’emporter », a estimé Mme Kish, qui se dit optimiste vis-à-vis du deuxième trimestre. « Ça se présente assez bien. Vous savez, au point où nous en sommes, tout ce qui n’est pas un déclin est bon. »

 Les gains d’ensemble pour le mois de mai font suite à la perte de 19 700 emplois en avril. Les économistes misaient sur un gain de 10 000 emplois pour le mois dernier, selon les prévisions recueillies par Thomson Reuters.

 

 Par ailleurs, 56 800 des nouveaux emplois de mai étaient attribuables au secteur privé, ce qui est considéré comme un bon signe pour la santé de l’économie. Le nombre d’emplois à temps plein a aussi grimpé de 30 900 le mois dernier, tandis que celui des emplois à temps partiel a avancé de 27 900.

 Au cours des 12 mois ayant pris fin en mai, l’emploi a augmenté de 192 300 au Canada, grâce à un gain de 233 000 emplois à temps plein. Statistique Canada souligne qu’il y a eu des gains d’environ 20 500 emplois par mois depuis le début de 2015.

 

Le Québec a enregistré sa 4e meilleure récolte de sirop d’érable en 2015

MONTRÉAL – Les craintes d’une mauvaise récolte de sirop d’érable en raison de l’hiver trop long et trop froid ne se sont pas avérées fondées, bien au contraire.

Le Québec, qui est responsable de 71 pour cent de toute la production mondiale de sirop d’érable, a plutôt enregistré la quatrième meilleure récolte de son histoire en 2015 malgré la saison tardive.

De plus, le retard de la récolte a amené la Fédération des acériculteurs à s’entendre avec les acheteurs pour prolonger l’année de commercialisation 2014 jusqu’à la mi-mai 2015, ce qui a permis d’établir un nouveau record de ventes de 97 millions de livres.

La saison de commercialisation prend habituellement fin le 27 février et, à cette date, les ventes atteignaient 88,7 millions de livres, soit en-deçà du record de 92,7 millions de livres pour l’année de commercialisation précédente (2013). La prolongation a permis d’ajouter 8,7 millions de livres au cumul de 2014.

Quant à la récolte 2015, les acériculteurs québécois ont produit 107,2 millions de livres de sirop d’érable et la Fédération se réjouit de sa qualité puisque 73 pour cent de la production inspectée se classe dans les trois meilleures catégories.

La plus forte production de tous les temps était survenue en 2013, avec 120,3 millions de livres.

Alors que les coulées s’amorcent habituellement en mars, dans le sud de la province, les trois quarts de la production 2015 ont été réalisés durant les trois dernières semaines d’avril. Le temps froid a d’ailleurs bénéficié à la région Bas-Saint-Laurent-Gaspésie, qui a récolté jusqu’au début de mai et qui affiche le meilleur rendement par entaille.


Source : Le Devoir
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