Multilatéralisme : Au tour de l’OACI de saluer le retour du Canada
D’autres agences de l’ONU pourraient choisir de s’établir à Montréal, dit Fang Liu
Montréal pourrait profiter du nouvel intérêt d’Ottawa pour les Nations unies, dit la secrétaire générale de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).
Déjà l’hôte d’une soixantaine d’organisations internationales, la métropole québécoise pourrait voir débarquer plus d’agences de l’ONU dans les prochaines années, a déclaré la nouvelle chef de la direction de l’OACI, Fang Liu, lors d’un discours devant le Conseil des relations internationales de Montréal mardi.
La diplomate avait commencé par saluer le « réengagement plus actif » du Canada à l’égard de l’Organisation des Nations unies (ONU) et de ses objectifs qui a notamment été illustré par la rencontre, à Montréal vendredi, de son secrétaire général, Ban Ki-moon, avec le premier ministre canadien, Justin Trudeau. Elle a par la suite ajouté : « Ne perdons pas de vue le fait que, alors que des agences des Nations unies cherchent au-delà de New York des endroits économiques où établir leurs activités, l’approche plus positive du Canada à l’égard du multilatéralisme et les nombreuses qualités internationales de Montréal pourraient amener une présence encore plus grande des Nations unies dans cette ville au cours des prochaines années. »
En point de presse par la suite, la secrétaire générale de l’OACI a dit ne faire référence, ainsi, à aucun projet concret pour le moment.
Le commentaire de Mme Liu n’a pas échappé à l’un des convives de la table d’honneur du CORIM, le nouveau p.-d.g. de Montréal International, Hubert Bolduc. « C’est de la musique à nos oreilles », a-t-il déclaré plus tard au Devoir. Lui non plus n’avait pas de projet concret de nouvelle installation de l’ONU à Montréal à donner, mais disait constater que « le changement de garde [à Ottawa] est perçu de façon positive ».
Chargé justement de faire ce genre de démarchage, Montréal International rapporte n’avoir pas vu depuis longtemps autant d’organisations internationales intéressées par la métropole québécoise. On attribue notamment ce phénomène à une nouvelle approche mettant mieux en valeur le caractère attractif des organisations déjà présentes. Montréal compte 64 organisations internationales gouvernementales et non gouvernementales de toutes tailles et de toutes natures, dont 4 qui se sont ajoutées l’année dernière seulement et il pourrait y en avoir 3 autres bientôt. Outre l’OACI, les plus connues sont entre autres l’Institut de statistique de l’UNESCO, le Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique, l’Agence mondiale antidopage et l’Association du transport aérien international (IATA en anglais). En plus d’apporter du prestige à Montréal, ces organisations génèrent des retombées économiques de presque 300 millions et quelque 1500 emplois.
Nouvelle ère
La déclaration de Fang Liu fait écho à la pique lancée par Ban Ki-moon à l’ancien gouvernement de Stephen Harper lors de son passage à Montréal. Après que le maire, Denis Coderre, eut souligné qu’il s’agissait de la première visite d’un secrétaire général de l’ONU dans la métropole depuis Boutros Boutros-Ghali en 1994, il a répondu qu’il était « de retour parce que le Canada est de retour ».
La déclaration de Fang Liu offre aussi tout un contraste par rapport à cette période en 2013 où Montréal a eu peur de se faire voler le siège social de l’OACI par le Qatar. Doha avait finalement abandonné la lutte après qu’Ottawa et Québec eurent enlevé des irritants pour l’organisation internationale en matière notamment de lourdeur du processus de traitement des visas, d’exemptions fiscales et d’accès aux universités.
« Cette affaire nous a permis de réaliser comment les organisations internationales étaient importantes pour le rayonnement de Montréal », a rappelé Hubert Bolduc.
Source : Le Devoir
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