Les banques canadiennes affichent des profits combinés de 9,9 milliards $
TORONTO _ Les cinq plus grandes banques canadiennes ont engrangé ensemble des profits totalisant 9,89 milliards $ au cours du troisième trimestre, et l'attention des analystes s'est détournée des problèmes du secteur pétrolier pour se recentrer sur un possible repli du secteur immobilier.
Les dirigeants de la Banque Scotia (TSX:BNS) _ qui a affiché mardi un bénéfice trimestriel de 1,96 milliard $, en hausse de six pour cent par rapport à l'an dernier _ se sont dits encouragés par le fait que les prix du pétrole semblent avoir trouvé leur valeur plancher.
"En ce qui a trait à notre exposition à l'énergie, nous avons soutenu avec constance que les pertes seraient gérables et nous avons bon espoir que les pertes de ce secteur ont plafonné", a expliqué mardi le chef de la direction de la Scotia, Brian Porter, lors d'une conférence téléphonique avec des analystes.
La provision pour pertes sur prêts de la banque _ l'argent mis de côté pour les mauvaises créances _ a reculé à 571 millions $ au plus récent trimestre, en baisse de 181 millions $ par rapport au trimestre précédent, essentiellement grâce aux plus faibles pertes dans le secteur de l'énergie.
Le bénéfice par action de la Scotia a atteint 1,54 $ par action, en hausse comparativement à celui de 1,45 $ de la même période l'an dernier. La Scotia était la dernière des cinq plus grandes banques du pays à dévoiler ses résultats trimestriels. La Banque Nationale et la Banque Laurentienne doivent publier les leurs mercredi.
Dans l'ensemble, les cinq grands prêteurs ont vu leur bénéfice trimestriel combiné grimper de 13 pour cent par rapport à l'an dernier, alors qu'il avait totalisé 8,75 milliards $.
Les grandes banques ont vu leurs revenus croître à 35,37 milliards $, alors qu'ils avaient atteint 31,30 milliards $ au troisième trimestre de 2015.
Les banques ont semblé tourner la page sur leurs inquiétudes face au secteur de l'énergie, en abaissant leurs provisions pour pertes sur prêts des trimestres précédents.
Mais les discussions au sujet des prêts hypothécaires étaient omniprésentes lors des conférences téléphoniques au sujet de leurs résultats.
"Il semble que les analystes (...) sont maintenant plus inquiets de l'exposition à l'immobilier", a souligné l'analyste Jim Shanahan, de la firme Edward Jones. "Cela devrait être le principal point d'intérêt pour le reste de l'année."
Malgré tout, M. Shanahan a ajouté que les dégâts attribuables à la faiblesse des prix du pétrole n'étaient probablement pas terminés, particulièrement si le prix du brut n'a pas encore trouvé sa valeur plancher, contrairement à ce que la banque croit.
"S'ils ont tort, alors il est probable que les pertes n'aient pas fini d'augmenter pour les portefeuilles du pétrole et du gaz naturel", a-t-il souligné.
Comme ses consoeurs, la Banque Scotia a tenté de rassurer les analystes et les investisseurs lorsqu'ils ont posé des questions au sujet des prêts hypothécaires résidentiels, en évoquant la grande qualité de son portefeuille de prêts. D'autres prêteurs, comme la Royale et la CIBC, ont fait des commentaires similaires la semaine dernière.
Certains analystes s'inquiètent de la possibilité d'une correction du marché immobilier, particulièrement sur les marchés hyperactifs de Toronto et de Vancouver, et de son impact sur les banques étant donné leur concentration sur le marché hypothécaire résidentiel.
"Je crois que nous sommes vigilants sur ce marché", a fait valoir mardi le responsable des activités bancaires canadiennes de la Scotia, James O'Sullivan. "Nous ne sommes pas trop inquiets. Nous estimons avoir construit un très, très solide portefeuille hypothécaire."
La Banque Scotia a en outre annoncé que son dividende trimestriel serait haussé de 2 cents par action pour atteindre 74 cents. Ses revenus ont avancé à 6,64 milliards $, en regard de ceux de 6,12 milliards $ du même trimestre l'an dernier.
Source : Le Huffigton Post
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